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Crise La FNB dénonce les prix « injustifiables » des jeunes bovins

La Fédération nationale bovine demande des explications aux acheteurs face à des niveaux de prix « extrêmement bas » pratiqués alors que « l’offre en jeunes bovins est stable et la demande, dynamique. » © Cédric Faimali/GFA

La Fédération nationale bovine déplore les prix « extrêmement bas » des jeunes bovins alors que les signaux sont « au vert sur le marché ». Elle appelle l’interprofession à « convoquer en urgence » les opérateurs pour une réunion de crise.

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Il n’y a « plus aucune excuse pour justifier les prix, inférieurs d’environ 1 euro au coût de production des éleveurs, toujours pratiqués par les acheteurs », estime la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué diffusé ce 19 janvier 2021. L’association spécialisée de la FNSEA pointe du doigt un nouveau « dysfonctionnement de marché » des jeunes bovins alors « qu’à ce jour, il n’existe plus aucun surstock d’animaux en ferme. »

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Dans ce contexte, la FNB demande à Interbev, l’interprofession du bétail et de la viande de rassembler en urgence les différents acteurs de la filière. En parallèle, le syndicat des éleveurs de bovins à viande « appelle les sections départementales à se rapprocher de leurs opérateurs pour leur donner tout l’éclairage nécessaire face à des niveaux de prix incompréhensibles pour les éleveurs […] ».

« Expliquer l’inexplicable »

La FNB somme les acheteurs abatteurs coopératifs et privés de jeunes bovins « d’expliquer l’inexplicable » aux éleveurs « dont l’avenir est directement lié à celui de leurs entreprises ». Pour le syndicat, ce nouveau couac contribue à « véhiculer une image déplorable du secteur, qui de semaine en semaine, court toujours plus à sa propre perte ».

D’après son suivi hebdomadaire des sorties réelles et attendues de jeunes bovins de type viande, l’Institut de l’élevage (Idele) faisait état, au 3 janvier 2021, de 3 000 têtes en ferme contre 13 000 têtes le 1er novembre dernier. À cette date, « le surstock de jeunes bovins accumulé au printemps était quasi résorbé au niveau national », estime l’Idele.

En novembre, les envois de viande bovine vers l’Allemagne (+10 % par rapport à 2019), pour répondre au fort ralentissement des abattages de la filière outre Rhin, avaient contribué à alléger le marché et à démarrer l’année 2021 sur des « bases plus saines ».

Lucie Pouchard

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